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Mes mains, les voici

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Je vous laisse pour quinze jours... (deux semaines en fait, mais en français on dit quinze jours... ça amuse beaucoup mes étudiants japonais... deux fois sept = quinze... en français).

Je m'en vais au pays de l'océan, au pays de mes origines, à la source du fado... Je suis un peu triste cette année... (très) car ma douce... ma princesse, ma petite soeur, ne pourra pas y retourner... au pays de son enfance, de notre enfance, des chemins... du sable, des fraises cueillies au bord des champs... des souvenirs... Mais, heureusement, elle est partout maintenant. Ici et là-bas. Seule moi je reste limitée à mon présent.





As Maos Que Trago
Paroles Amàlia Rodrigues

Foram montanhas, foram mares,
Foram os números, não sei
Por muitas coisas singulares
Não te encontrei, não te encontrei
E te esperava, te chamava
Entre os caminhos me perdi
Foi nuvem negra, maré brava
E era por ti, era por ti!

As mãos que trago, as mãos são estas
Elas sozinhas te dirão
Se vem de mortes ou de festas
Meu coração, meu coração
Tal como sou, não te convido
A ir esperar onde eu for
Tudo o que eu tenho é haver sofrido

Pelo meu sonho alto e perdido
E o encantamento arrependido
Do meu amor, do meu amor !



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Mes mains, les voici

Ce furent des montagnes, ce furent des mers,
Ce furent les nombres, je ne sais
Pour des raisons bien singulières
Je ne t'ai pas trouvé, pas trouvé
Mais je t'attendais, je t'appelais
Au milieu des chemins, me suis perdue
Je fus le sombre nuage, les vagues déchaînées
Et c'était pour toi, c'était pour toi !

Mes mains les voici, ces mains sont les miennes
Elles seules te diront
S'il revient de la mort ou de la fête
Mon triste coeur, mon triste coeur,
Celle que je suis ne t'invite pas
A aller m'attendre là où je vis
Tout ce que j'ai c'est d'avoir souffert

Par mon rêve haut et éperdu
Par l'enchantement blessé
De mon amour, de mon amour.



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Texte, photo et traduction (c) Luciamel

L'arbre et les augures

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Le laurier séché, accroché sur la poutre de l'entrée, est tombé sous mes yeux. Avant déjà, pendant mes vacances, près de lui, le mobile en coquillages s'était écroulé, au bout de 10 ans, retenu par un fil sur un clou, il a soudain lâché (il était censé me protéger des esprits).

Mon père semble abattu, amaigri... il vit, mais quelque chose en lui s'est brisé, il se met à perdre pied... littéralement, il doit s'accrocher aux murs car ses jambes par moments ne le portent plus. Et puis, plus récemment, il se retrouve sans voix... sa bouche se paralyse.

Nous sommes telles des branches séchées, des maisons vidées (image du film, que je n'ai pas encore vu...
Le temps qu'il reste, où l'on montre ce qu'est notre monde quand nos plus chers ont disparu...).

Nous sommes sans voix, nous perdons pied.

Le violoncelle m'apaise, le vent dans mes cheveux, le merle qui vient d'attraper un insecte et le tient dans son bec, le rire de ton fils, les rêves qui me guident, la fin du monde qui ne saurait tarder.

Que se passe-t-il sous terre ? ça angoisse Lucas... au bout de quatre mois, comment est ton corps ?

Je voudrais lui dire ce que me disait ma grand-mère : "Il est un très grand mystère, car c'est celui qui prouve l'existence de Dieu. Regarde ce bâton, ce bout de bois sec. Comment peux-tu expliquer qu'il a pu, ou pourrait porter des feuilles, des fleurs ?"

Pendant mes vacances, mon arbre a failli mourir, celui dont je ne sais toujours pas ce qu'il est : prunier ? abricotier ? un jour, il a poussé dans un de mes pots, un noyau tombé du ciel (mon voisin du dessus, qui soit arrosait trop ses jardinières, soit me gratifiait de ses mégôts de cigarette... a dû négligemment jeter la semence d'un fruit...). 15 jours pratiquement sans eau en plein mois de juillet, quand je suis rentrée toutes les feuilles étaient désséchées. J'ai taillé, arrosé, et miracle... le voici affichant un nouveau printemps. Couvert de jeunes feuilles vertes, il vient me confirmer qu'il faut toujours se méfier de ceux qui nous annoncent la mort des arbres (que n'ont-ils coupé les branches et arrosé ?).




Ce corps, dont on te dit qu'il pourrit, se couvre de fleurs, de feuilles et de fruits, dans une autre dimension, ou quand nous ne l'attendons plus.








Photos (c) Luciamel (en haut l'arbre mystérieux, en bas mon mandarinier qui, après des fleurs inespérées, a donné de beaux fruits).

So marching in

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Et pourquoi, bon sang, l'ai-je lu cet article ?

Avais-je besoin, sous prétexte qu'un étudiant n'était pas venu à son cours (endormi quelque part l'étudiant...) de feuilleter distraitement
Le Parisien (on a les lectures qu'on peut mon bon Monsieur), et de tomber sur ça... ?

Une femme a jeté une bouteille à la mer, une autre l'a ramassée, une troisième s'est mise en quête de la première, durant des années, elle en a même fait un livre (ça finira en film, moi je vous le dis), jusqu'au jour où elle l'a retrouvée (la femme qui avait jeté la bouteille à la mer). La première était désespérée de ne pouvoir faire le deuil de la mort de son fils, cette bouteille était son message à la vie... son besoin de se délivrer de ce poids si lourd, la disparition de ceux qu'on aime. Elles se sont rencontrées. Aujourd'hui la troisième va faire rééditer le livre avec une dédicace au fils. La bouteille est devenue objet de musée.

Alors, en attendant celui qui n'est pas venu, j'ai commencé à pleurer. Puis j'ai cessé. J'ai fait cours (à Tini). J'ai quitté le travail, et j'ai croisé une voiture de pompiers... (ce sont eux qui sont venus constater ton décès, ils étaient là aussi le jour où tu t'étais déchiré les chairs des tibias en glissant sur le sol, c'était le jour de mon anniversaire on avait passé la journée aux urgences de St Antoine, pardon à mes lecteurs...
pour le pathos... je sais que toi là-haut tu rigoles de tout ça maintenant) de nouveau les larmes... une photo de Nadal dans le métro (c'était ton champion) et rebelote... Non, ça ne peut plus durer, me disais-je en découpant consciencieusement le poulet qui allait mijoter dans le citron, le thym, le gingembre, les oignons... (comme tu aurais aimé... bouuhhhhh). Et voilà que de la rue ça a surgi, va savoir pourquoi, un manant, un saltimbanque qui s'est mis à faire jouer très fort un haut parleur tout en s'accompagnant d'une clarinette. C'était Amstrong, c'était du jazz (tu l'aimais tant...), et ça a résonné fort dans ma rue...

Noèse... m'a donné le fil... en consultant mes flux (ah, les fameux RSS), je l'ai suivi... celui de la douleur, ne pas lutter inutilement, laisser les vagues déferler, laisser la peine chanter. Quelle honte y a-t-il ? Je connais l'océan, je sais ses brumes, ses tourmentes, mais jamais il ne m'a abandonnée sans un signe, sans un pays à retrouver.

Tiens, à toi... de l'autre côté... ma bouteille à la mer.

Et voilà la bouteille que toi tu m'as envoyée :


When the Saints go marching in

(paroles Louis Amstrong)

Well when the saints go marchin'in
Well when the saints go marchin'in
Oh Lord I want to be in that number
When the saints go marchin'in

When the sun refuses to shine
Well when the sun refuses to shine
Oh Lord I want to be in that number

 


When the sun refuses to shine

Well when the saints go marchin'in
Well when the saints go marchin'in
oh Lord I want to be in that number




Notre clé des champs

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La nuit s'en vient,
La nuit s'en va,
Que nous importe...
Nous qui ne sommes
que le leurre
des heures
qui sonnent.

Elisa, tu t'appelais,
Elisa, je t'appelle encore,
Je me rappelle.

Qu'il est facile de pleurer,
comme la douleur sait
nous ensorceler.

Toi, tu riais,
à tout bout de champ,
surtout la clé... des champs...
et comme tu l'as prise celle-là.

C'était une vidéo,
on la regardait...
toi allongée sur ton lit
moi, te filmant, abrutie...
Je te demandai :
c'est bien ?
"euh, non !"
me répondis-tu.
Ah, ce n'est pas bien ?
C'est quoi ?
C'est "la clé des champs"...
Ah ? "la clé des champs" ?
Oui, la clé des champs...

Toi, enfermée dans ta chambre.

S'il y a un Dieu de l'autre côté,
qu'il te vienne en aide,
qu'il te guide sur ce chemin aride,
qui suit notre mort.

Ne croyez pas vous les vivants,
que vous vous en sortirez si facilement...
car, après, la lutte continue encore...

Ma belle, ne sois pas impatiente,
attends-moi encore un peu...
j'ai quelques trucs à finir
avant de te rejoindre.

Courage, le boulot n'est pas fini !
Ni le tien, ni le mien.

En attendant je nous l'offre la clé !

DES CHAMPS...


Photo (c) Luciamel, ma soeur, Elisa, à La Maison sur Seine.

Bronze et pierre.

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Petit avertissement : ceci est un poème écrit après une visite au cimetière du Père Lachaise, le jour où la stèle pour la tombe de ma soeur a été mise en place. Cela faisait presque deux ans que nous attendions, divers problèmes... avec le fondeur (la stèle est ornée d'un bas relief créé par Zoltan Zsako, en clin d'oeil au Radeau de la méduse sur la tombe de Géricault, auquel il fait face), puis avec le marbrier, ont étonnamment retardé la livraison du monument (même si ça semble monnaie courante dans ce secteur, cf. le problème rencontré par Chloé Mons la compagne d'Alain Bas(c)hung durant la même période, Bashung est mort le 14 mars 2009, Elisa le 1er mai de la même année, sa pierre tombale à lui vient d'être installée, mi-décembre, comme quoi la célébrité... quand vous êtes mort, ne sert plus à rien... id. pour Chabrol). Les deux, trois, pierres tombales se retrouvent à quelques tombes l'une de l'autre... 

 

Ceci est très... personnel, très intime, peut-on écrire, n'est-ce pas indécent, de telles choses sur un blog ? J'utilise cette catégorie de mes billets "Ma douce", pour communiquer, à ma façon, avec un au-delà de moi-même... avec l'univers, à travers vous, avec peut-être un inconscient collectif. Une autre catégorie avait été dédiée à ma soeur de son vivant "Le bel amant", c'est pour elle que j'avais écrit cette nouvelle, pour la distraire, la surprendre, elle, alitée pendant 4 ans, elle l'attendait chaque semaine "Le bel ami" comme elle l'appelait, elle n'aura pas lu, ou pas ici, le dernier épisode. 

 

J'aurais sans doute dû écrire cet avertissement dès le départ... je suis un peu impulsive, parfois. J'ajouterai aussi en fin de billet un clip youtube, celui de Bashung... la chanson qui, ici même, me parlait tant avant... leur décès. 

(ajouté le 21 janvier)

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A toi ma belle, ma douce, 

à toi qui fus telle,

j'ai gravi le mont de la douleur,

celui qui me mène à toi ma soeur,

et à la tombe,

que tu nies encore dans mes rêves,

vers ce lieu qui dit nos vies brèves. 

 

 

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Ce n'est que pierre, ce n'est que bronze,

c'est ton image, et ce n'est qu'un songe,

je le sais,

pourtant, nous ne sommes que cela. 

Ton âme survit, mais moi ici... 

je ne la vois pas. 

Je n'ai que le bronze, je n'ai que la pierre,

pour te pleurer, pour exister.

 

 

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Ils peuvent bien, tous, crier, je t'entends rire,

toi, tu m'as laissé cette leçon : la joie. 

Toi, qui, le corps meurtri, le corps blessé,

riais de plus belle à la vie. 

 

Ton dernier souffle, ta dernière colère,

ça a été contre cette satanée gastro,

qui ne te laissait pas savourer

chaque aliment, chaque moment,

chaque plaisir, d'être en vie.

 

 

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Tu es partie, la nuit...

pour ne pas nous réveiller, sans bruit,

sans doute, t'es-tu rendormie,

affaiblie par la satanée gastro,

et puis, tu avais trop vomi. 

 

 

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Ta tombe, le lieu où, moi aussi,

j'irai, un jour, me coucher,

parce que toi et moi, on est

soeurs ! pour la vie !!! 

 

 

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photos (c) Luciamel, oeuvre de Zoltan Zsako, tombe d'Elisa Serra (1962-2009), Père Lachaise, carré romantique, parcelle 21.

 

 

 

 

Résidents de la République (Alain Bashung)

Un jour je t'aimerai moins

Jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus
Un jour je sourirai moins 
Jusqu'au jour où je ne sourirai plus
Un jour je parlerai moins
Jusqu'au jour où je ne parlerai plus
Un jour je cou rirai moins
Jusqu'au jour où je ne cou rirai plus

Hier on se regardait à peine
C'est à peine si l'on se penchait
Aujourd'hui nos regards sont suspendus
Nous résidents de la république
Où le rose a des reflets de bleu
Résidents, résidents de la république
Des atomes, fais ce que tu veux

Un jour je te parlerai moins
Peut-être le jour où tu ne me parleras plus
Un jour je voguerai moins
Peut-être le jour où la terre s'entrouvrira

Hier on se regardait à peine
C'est à peine si l'on se penchait
Aujourd'hui nos regards sont suspendus
Résidents, résidents de la république
Où le rose a des reflets de bleu
Résidents, résidents de la république
Chérie, des atomes, fais ce que tu veux...

 

Première fois

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                                          Ana Moura, Primeira vez (Première fois)

 

 

Vous allez raler, vous allez vous dire : "elle nous fait encore son pathos", et, ça, je devrais y prendre garde car c'est l'une des raisons pour lesquelles mon ancien petit ami a rompu : mon pathos... (mon fado... pourtant, il l'adorait, disait-il, le fado). Comme un pauvre narcisse il a pourtant préféré fuir ma maison que le malheur avait frappée. Lui, il voulait la légèreté... Elle est restée dans son esprit, la légèreté... dans son esprit malade de ce qu'on appelle schizophrénie. Comment communiquer avec ceux dont la maladie est justement la rupture du processus de communication, la difficulté à "être au monde" ? Accepter la coupure, la non communicabilité. Renoncer à eux, renoncer à construire quoi que ce soit avec eux. Et continuer sa vie. 

 

Aujourd'hui le graveur a fait son oeuvre, il a inscrit le nom et les dates de naissance et de mort de ma soeur sur la pierre. 

 

On était là, Thierry (mon beau-frère) et moi, les larmes au bord de l'âme, les bras malhabiles à vider l'eau croupie d'une jardinière... comme ancrés dans cette réalité-là : l'absence. Pour laisser un peu tranquille le graveur, on s'est un peu éloignés dans l'allée d'Arman, Chabrol, et Mano Solo. Le Père Lachaise est devenu notre résidence secondaire, bientôt on en connaîtra toutes les anecdotes, toutes les nouveautés...

 

Un jour la joie, un jour la colère, un jour la légèreté, un jour la tristesse, un jour la détresse : voilà ma vie. 

 

Viendra-t-il un jour le pur bonheur ? à quoi bon l'espérer ? Le pur bonheur est dans de si petites choses, si brèves... qu'il serait fou de vouloir le mettre en cage. Je l'ai voulu, l'emprisonner, mais je n'ai saisi que le souffle de mon corps prêt à expirer. 

 

La mort d'Elisa m'a délivrée de la peur de ma propre mort... comme si elle avait passé le cap (de bonne espérance ?) avant moi... Comment pourrais-je avoir peur maintenant de ce que toi tu as dû traverser ? Toi, la courageuse, toi, la guerrière de notre temps. 

 

 

Voici les photos glanées aujourd'hui au Père Lachaise :

 

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  Elisa Serra-Brillanceau, en son domaine... l'océan, la couture, la nature, et les artistes, ses amis. 

 

 

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                          Claude Chabrol, dont le nom, tracé au crayon depuis des semaines, n'est toujours pas gravé.

 

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                                                                     Mano Solo, en son jardin... 

 

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                                                                          Une minette en balade, un minou ?

 

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                                      Photos (c) Luciamel, 28 janvier 2011, Père Lachaise.

 

 

Le temps du muguet...

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20110430-dessin-de-rue-001.jpg                                     photo (c) Luciamel, dans ma rue, un dessin... le 30/04/2011

 


 

Il y a deux ans, ton coeur s'est arrêté, dans la nuit du 30 avril au 1er mai. Je t'ai vue vivante pour la dernière fois vers 20h ce soir-là. C'est drôle... mais j'ai l'impression que depuis deux jours tu me souris de ton au-delà. Une bougie brûle, cette nuit elle s'éteindra.

 

Aujourd'hui, tu m'as fait écouter The DO sur FIP... toi, qui l'as connu tout gosse Dan... Hier, tu m'as conduite à la Belle Hortense, où j'ai cru retrouver nos soirées d'antan, celles où on fréquentait les artistes du quartier latin, les poètes, les chanteurs, les écrivains... Quelle belle nuit, magique comme au temps jadis... Figure-toi qu'ils voulaient tous aller au Connétable... Je suis rentrée bien sagement... mais je n'ai pas beaucoup dormi.

 

Tu voles légère autour de moi. Tu souris, tu ris même, je le sens, et te désoles de me voir pleurer.

 

Toi, ma soeur. Tu me dis : "bientôt, bientôt, nous serons réunies, pour de nouveau nous émerveiller d'être en vie".

 

Attends-moi, la vie n'est pas longue à passer. Et toutes les deux on reviendra chanter, danser, rire... et exalter les couleurs de nos instants.

 

Pour que jamais ne cesse notre joie.

 

 

20110430-dessin-de-rue-002.jpg                          tu me regardes de l'au-delà... tu souris... Photo (c) Luciamel, dans ma rue, le 30/04/2011

 

 

 

 

 

 

Without you

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               photo (c) Luciamel, Père Lachaise, octobre 2011, "Elisa Serra" oeuvre de Zoltan Zsako

 

 

 

 

 

Avis à mes amis blogueurs : je ne vous lis presque plus... c'est tout juste si j'allume mon ordinateur chaque jour. Mon Iphone me donne des nouvelles de vous par intermittence... car, en vérité, que nous apportons-nous d'essentiel ?

 

Nous nous laissons des commentaires (ah la belle affaire !) de temps en temps, histoire de nous montrer que nous nous aimons, réciproquement et réflexivement...

 

http://luisdecamoes.files.wordpress.com/2009/11/adamastor-palacio-da-pena.jpgCertains me disent que le monde est au bord du gouffre, et qu'Adamastor va bientôt nous avaler. D'autres croient que les extra-terrestres nous ont déjà colonisés. Cela me fait rire cette peur qui nous taraude, nous humains, depuis la nuit des temps, de mourir et de disparaître corps et biens.

 

Que la nuit vienne, que le monde cesse, qu'importe après tout ?

 

A quoi bon s'accrocher mentalement à ce qui n'est rien du tout ? Notre chair va se défaire, nos soucis financiers, de santé, familiaux, nos amours...  vont cesser de nous tourmenter, nos pleurs vont cesser de couler. Un jour. Bientôt.

 

(photo : Adamastor, palacio da Pena, Portugal)

 

 

Billet désespéré ? cela serait l'indication du bonheur qui vient... à celui qui n'attend rien, à celui qui est sans espoir aucun, à celui qui sait que le pire est toujours certain, à lui appartient la sérénité.

 

Mais pauvre de moi qui espère encore tant, qui aime d'amour, qui désire et souffre de toujours voir les étoiles s'éloigner à mon approche.

 

1er novembre, jour de Tous les Saints. A vous qui nous avez quittés trop tôt, vous que je vois briller dans le ciel au loin, recevez mon message incarné... Délivrance est notre nom.


 

 

 

 

 

Mariah Carey, Without you.

 


Time in, life in

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20111203-Art-de-rue-003-copie-3.jpg                                                 Photo (c) Luciamel, Père Lachaise, 03/12/2011

 

 

 

 

Je me demandais pourquoi on aimait tant Lolobobo... tous étaient là à le citer, tous semblaient se nourrir de sa prose... Je suis allée voir (surtout parce qu'il m'a citée pour le concours ELLE blogueuses : NON, je n'ai pas gagné, loin s'en faut... merci à vous... les admirateurs transis, les lecteurs de passage, les copains/copines... qui avez voté  pour moi - je n'ai recueilli que 31 voix, ce qui, surtout en multipliant par 15 la voix de l'ami(e) dévoué(e), ne fait pas grand  monde, allez.... vous avez été 10, au grand maximum, à avoir cliqué sur le site ELLE,  je vous comprends, c'était tellement compliqué, moi-même je n'ai voté que deux fois pour "Mamzelle Carnetto"... alors que je la soutenais totalement... Merci à Olympe, merci à Mtislav, à Polluxe et à Mike, dont je sais qu'ils ont joué ce jeu... quelles qu'aient pu être leurs réserves par ailleurs. Je sais que dans ces cas-là (de vote, de choix) il y a également la jouissance de NE PAS VOTER... (un grand plaisir virtuel... l'abstention... pourtant, le vote blanc serait beaucoup plus efficace que l'abstention, celui qu'avant de mourir Saramago a défendu dans La lumière blanche: la révolution par le vote blanc : vous ne votez pas, pas pour moi... ni pour personne,  mais au moins faites reconnaître que vous ne votez pas!).

 

Je reviens à mes moutons... donc. Lolobo on l'aime, tous l'aiment. Pourquoi ? Juste parce que son site se consacre à citer les blogs qu'il a lus. Wouah !!! que de lecteurs, que de personnes (blogueurs/blogueuses) charmées...Alors, on le drague, on le cite. Normal. Va falloir que je m'y mette moi aussi.

 

Pourtant, même pas envie de vous faire une longue revue de blogs... j'ai lu de belles choses cette semaine :

 

chez Euterpe;

chez Olympe ;

chez Lolobobo..;

chez Sarkofrance (euh... moi aussi je vais jouer la transparence... j'ai eu... euh... 40 visiteurs hier);

chez la divine;

chez Mtislav, l'ami des pigeons;

chez Alina Reyes, chaque jour, Dieu en son jardin..;

chez Célinette, ma chère, maintenant, comme moi, elle vit en couple..;

chez Yanick qui vous offre des cours de couture à Paris...

et d'autres dont j'ai oublié de copier les liens...

 

Egalement, ma balade au Père Lachaise, hier, et ces photos d'une drôle de fontaine Wallace customisée :

 

 

20111203-Art-de-rue-009-copie-3.jpg   

 

 

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20111203-Art-de-rue-006-copie-3.jpg                         Photos (c) Luciamel, Père Lachaise, fontaine Wallace, le 03/12/2011.

 

 

 

 

 

 

 Adele, someone like you...

 

 

 

 

Ma douce... je pense si souvent à toi...

 

 

J'ai vu Time out : le temps qui se décompte de nos veines... les riches qui toujours vampirisent ce que nous sommes (les DSK, les Sarkozy, les Guéant, les Hollande...), ils volent ce qui nous fonde : l'essence même de notre  vie, l'amour qui jamais ne pourra être possédé par eux les nantis... alors, ils paient des prostituées, alors ils se paient des journalistes... alors ils affichent leur liste de mariage sur le site des Galeries Lafayette. Tenons-nous prêts à faire sauter leurs banques, à les braquer, avec les armes, pour rendre au peuple ce qui lui est dû... allons chez eux (chez les propriétaires de L'Oréal, chez les gros bonnets du grand capital), et de l'indécence faite inhumanité... délivrons-nous, comme dans Time Out.

 

 


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2013_11_11-003.jpg Photo (c) Luciamel, Raseira, le 1er novembre 2013, l'olivier était gorgé d'olives cette année.

 

 

 

 

Ecrire sur le mystère des mystères,

notre venue au monde

notre disparition du monde.

 

Qu'est-ce que le monde ?

 

Je viens de commencer (par hasard ?) un livre qui s'approche de ce questionnement : celui d'Eric-Emmanuel Schmitt, La secte des Egoïstes, dont la 4e de couverture dit :


 

"Et si la vie n'était qu'un songe ?Et si les nuages, les oiseaux, la Terre et les autres hommes n'étaient que visions de notre esprit ? A Paris, un chercheur découvre par hasard, à la Bibliothèque nationale, l'existence d'un excentrique, Gaspard Lanheunhaert, qui soutint cette philosophie "égoïste" dans les salons du XVIIIe siècle."

 

 

C'est étrange parce qu'à la mort de mon père, survenue le 30 octobre dernier, j'ai relié sa disparition à la pièce de Fernando Pessoa, Le marin. Trois soeurs veillent le catafalque où repose leur soeur décédée. Elles parlent. Soudain l'une d'elles conçoit l'existence d'un marin... au loin. Elle finit par se demander si tout, et elles, ne serait pas que le fruit d'un rêve, celui de ce marin...

 


Dans la traduction de Bernard Sesé, aux éditions José Corti :

 

“Pourquoi est-ce que l’unique chose réelle dans tout cela ce ne serait pas le marin, et nous, et tout ce qui est ici, seulement un de ses rêves ?” (p.55)
“Oh, quelle horreur, quelle horreur intime dénoue la voix de notre âme et les sensations de nos pensées et nous fait parler et sentir et penser quand tout en nous demande le silence et le jour et l’inconscience de la vie..." (p.63).
Cinq personnes : Trois Veilleuses, le Marin et “la cinquième personne […] qui tend le bras et nous interrompt chaque fois que nous allons sentir ” – composent ce “drame en âme”.
“Ne sentez-vous pas tout cela comme une araignée qui d’âme en âme nous tisse une toile noire qui nous attrape ?”

 

 

J'ai veillé moi aussi. J'ai senti moi aussi la présence du marin, au loin. 

 

Pour toi mon père, parti en ta 82e année, ce chant qui dit que c'est la douceur... qui t'a tenu la main, celle d'Elisa sans doute, pour t'aider dans ton dernier voyage. Vous êtes deux maintenant qui de l'autre côté m'aidez à rêver... ma vie.

 

 

 

 

 

 

Et ce très bel hommage d'Anis à son ami Zé.

 

 

 

  

MDB #16, le 6 février au coeur de nos envies

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photo (c) Luciamel, tag RER A, direction Cergy... le 1er/02/2013

 

 

 

Après être allées au théâtre, puis à l'expo, nous revenons à nos fondamentaux, nous allons nous retrouver entre nous, autour d'un bon verre, d'une collation, d'une conversation animée, illustrée par notre ami Simon (qui navigue sur internet, et ailleurs, à son gré). 

 

Nous ? les blogueuses, les femmes, les sportives, les artistes, les écrivaines, les journalistes, les artistes, les amoureuses, les mères, les pas-mères, les hétéros, les lesbiennes, les comme-ci et les comme-ça, les d'ici et d'ailleurs, et puis vous et nous, Polluxe , Olympe et moi, qui sommes là depuis le début de notre aventure MDBesque.

 

Où ? Quand ?

 

 

 

 

Le Café Livres (ou Café l'Ivre)


10, rue St Martin, Paris 4e

(face à la tour St Jacques, et à l'angle de la rue de Rivoli).

 

le 6 février 2013

à partir de 19h

 

 

 

 

indiquez votre participation à la soirée, ici en commentaire, ou sur les comptes Twitter :

 

@MDBlogueuses

@Luciamel

@PolluxeBlog

@Olympeblogueuse

 

 

 

 

 

Une vidéo de Ana Moura qui passe le 9 février au Café de la danse, malheureusement c'est complet ! et je ne pourrai pas aller la voir...

 

 

MDB #16, nous étions 10 et 100...

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20130207-002.jpg photo (c) Luciamel, aquarelles de Simon Gaëtan, le 06/02/13, au Café Livres, Paris, Châtelet.

 

 

Nous étions dix, et cent... nous étions des milliers. Nous tweeterons les mots pour qu'un jour les enfants sachent qui nous étions...

 

Notre dernière réunion de blogueuses a eu lieu en toute tranquillité, et la référence à la chanson de Jean Ferrat, "Nuit et Brouillard", je la dois à Chantal, ma chère lectrice de Bordeaux rencontrée à Paris peu de temps avant notre soirée du MDB. Elle m'a offert le livre de Charlotte Delbo Aucun de nous ne reviendra, sans savoir que ce thème d'Auchwitz me touchait au plus profond de moi-même (peut-être une vie antérieure...). Et, comme par hasard, je viens trouver un article sur l'écrivaine dans le dernier Télérama (paru le 6 février)...

 

"Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants dans ces wagons plombés,
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Ils se croyaient des hommes n'étaient plus que des nombres,
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés,
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été.

(...)

On me dit aujourd'hui que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitarre.
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été,
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez."

Jean Ferrat, Nuit et brouillard


 

 

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photo (c) Luciamel, aquarelles de Simon Gaëtan, le 06/02/13, au Café Livres, Paris, Châtelet.

 

 

Nous étions, par ordre d'entrée en scène :

 

Scharlotte en France   et  L'eros de Scharlotte - @deScharlotte

Polluxe -  @PolluxeBlog - @MDBlogueuses

 Luciamel -  @Luciamel

 Le blog de Martine Silber - @Marsupilamima

Plafond de verre - @Olympeblogueuse

Femme de joueur @femmedejoueur

@KlarAgora

Quoi de 9 Cécile - @CeciledeQuoide9

Laloute.net - @sasatouite

La Robe de Michelle

Un dessin par jour - @undessinparjour

 

et notre artiste Simon, dont les aquarelles illustrent ce billet... faisant le portrait de la plupart des blogueuses présentes.

 

Les sujets ont fusé, tourné, et virevolté... parfois personnels (problèmes de la vie de couple, de travail; sexualité et choix de contraception; bobos au corps; vente et achat d'appartement; sous-location; aristocratie et intégration sociale...), ils ont vite abordé des thèmes plus généraux (le mariage gay, la PMA, etc., et le nom du père; la ménopause; les dénis de grossesse; la grossesse gemellaire et la gémellité; l'expatriation et le choc des cultures; le théâtre et les performances théâtrales; la psychanalyse...), et d'autres que j'ai ratés... (sur la mode et les blogs de "filles") ou pas entendus...

 

Le mieux, la prochaine fois, ça serait de vous joindre à nous et de participer à notre ronde de filles qui tweetent, bloguent, blaguent, et refont le monde à leur manière.

 

 

 

 

 

 

Si tu t'en vas...

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photo (c) Luciamel, oeuvre de Speedy Graphito, près de la rue Mouffetard, Paris, le 09/02/2013

 

 

Je réécoute Bertrand Belin...

 

Aujourd'hui, la Lune a rejoint le Soleil pour fêter pendant trois jours des noces dont nous ne saurons rien... car les tourtereaux resteront cachés durant la nuit. Pour certains, une nouvelle année s'ensuivra, du serpent, de pas trop bon augure... pour ce qui est de l'action et de l'événementiel, mais très positif philosophiquement parlant.  Pour d'autres, des catholiques, croyants, peu ou prou, c'est le Carnaval qui viendra, mardi, battre son plein.

 

J'espère, quant à moi, fêter bientôt avec mon amoureux l'envol vers de nouveaux cieux; entre Carnaval et St Valentin, nous devrions signer, le 13, pour aller voir si ailleurs le ciel est plus bleu. La mouette va regretter Notre Dame... et de ne plus demeurer près de ses tours centenaires, mais le propre des ailes est de nous aider à partir... à tout quitter, et à tout recommencer. Sans regret. Avec bonheur même.

 

 

 

 

 

Pour aller te voir il faut prendre le train...

J'ai le sucre au bord des lèvres...

Dîner de sardines me dirait

sur un lit de tomates vertes...

Malgré mon très jeune âge

voici ma demande en mariage,

me dirais-tu seulement "peut-être",

ce serait le plus doux des "peut-être"

et j'attendrai à tes abords que tu sois prête

Porto...

Partager sur un un bateau

Un verre de très vieux vin de Porto...

 

Oh Madeleine,

ma chère tante Madeleine

Dans ta maison basse aux parfums de l'hiver

Ca risque de prendre du temps

Oh, Madeleine,

tes bigoudis c'est des fleurs de printemps...

un bouquet de jeunes impatients...

(B. Belin)

 

 


Fais comme Giuseppe.

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Photo (c) Luciamel, oeuvre de Speedy Graphito, près de la rue Mouffetard, Paris, le 10/02/2013

 

 

Giuseppe est mon voisin, je vous en avais déjà parlé ici : Dante et les ignares, et ici : Les pigeons sont de sacrés baiseurs. Je le croise presque tous les jours. Je suis heureuse car, en même temps que moi, Giuseppe a trouvé un nouveau nid. Ses amis ont réussi à lui payer un camion où il pourra se tenir debout et dormir... allongé. Voici plusieurs années qu'il a été expulsé de son domicile dans le 4e arrondissement de Paris, il a plus de 70 ans, il a dû se réfugier dans sa voiture, garée près de chez moi (toujours dans le 4e, il y tient !). Son crime ? aimer les oiseaux... et pire... les pigeons.

 

 

"Il y a 3 millions de pigeons dans la région parisienne, qui sont gazés, incinérés...

Qui le sait ?

Personne le sait, mais la Mairie le fait.

Toutes les Mairies le font, en douce.

Voilà. Voilà contre quoi je me bats.

C'est comme pour les Juifs pendant la guerre. Qui savait ? Ceux qui le savaient se taisaient. La plupart des gens, ils ne savaient pas ce qui s'est passé. Ils voyaient seulement qu'ils les prenaient, ils les amenaient... ils les déportaient, ils les faisaient travailler (...) Ils les gazaient. Ils les incinéraient aussi. Et puis quand ça s'est su, tout le monde était consterné, tout le monde était choqué, même ceux qui faisaient semblant de ne pas savoir. Voilà. L'histoire se répète toujours. Au moins avec eux c'est pas la même chose, bien sûr. Les méthodes sont les mêmes. (...)


S'il y a un oiseau qui vole ça les dérange (...)


La Mairie de Paris a introduit les faucons pour diminuer le nombre, justement, des moineaux. C'est Delanoë qui les a introduit dès son élection. Alors, quand le faucon arrive, ils sont en terrain découvert, il les rate pas. Ils vivent comme les rats. Alors, c'est vraiment un comble - un oiseau, il a des ailes pour voler - il est obligé à vivre dans les sous-sols pour ne pas se faire attraper par les faucons. Ca, c'est l'administration de M. Delanoë qui fait ça. Pour quelle raison ? Il faudrait lui demander. C'est incompréhensible, quelle que soit la raison. Qu'est-ce que sont les dégats que peut faire un moineau comparés aux dégats que fait l'homme sur la planète ?(...)


Je suis un nuisible pour eux. C'est la raison de mon expulsion. C'est la raison de mes agressions. Ils les ont laissés me donner des coups de pied dans la tête...(...)


Tu sais, quand on se bat pour un idéal... la mort fait partie de la vie. Et quand on meurt dans son lit par vieillesse, la mort c'est la cessation de la vie. C'est toute la différence.", Giuseppe.

 

 

 

A chacun son vélo

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Photo (c) Luciamel, 15/02/2013, Les Halles, nouvel Eldorado...

 

 

Mike est souvent porté par monts et par vaux, mais il pourrait tout autant naviguer sur les océans... et je le perds parfois de vue, mais toujours nous nous retrouvons. Il vient de me lier à une chaîne, lui qui voudrait tant les briser (les chaînes...) il s'est retrouvé lié (pieds et poings) par le Net et ses travers (de porc ou de cochon : c'est pareil ! je le sais...).

 

Nicolas lui a posé 11 questions, à lui et à 11 autres blogueurs. Pourquoi 11 ? Nicolas seul le sait.  Il lui a demandé d'à son tour poser 11 nouvelles questions à 11 blogueurs. Je répondrai à Mike, sans pour autant faire tourner la chaîne... Ne suis pas assez célèbre pour ça...

 

Voici donc les 11 questions, posées par Mike aux 11 blogueurs dont les noms suivent :

 

1) Pourquoi Jean-Vincent Placé a-t-il soudainement arrêté de jouer au rugby et notamment à cette place de trois quart aile pour Bagnères de Bigorre dans laquelle il brillait ?

2) Pourquoi les chats, à partir d’un certain âge, sentent-ils globalement la pisse ?

3) Pourquoi Didier Goux ?

4) Pourquoi les phacochères ont-ils des dents ?

5) Qu’est-ce que je fous dans cette galère, à ramer ainsi sans but ?

7) Comment l’incinération a-t-elle remplacé la radiation, dans le coeur de Pôle emploi ?

8) Pour quelle raison absurde Marcel Azzola ne figure-il pas dans le dernier classement NME  ?

9) Que fout Marie-anne Chapdelaine (PS Rennes) à l’Assemblée Nationale alors que tout le monde sait qu’elle préfère (et de loin) Bricodépot ?

10) Qui m’a piqué mon string ? Et pourquoi ?

11) Sachant que 27 x 13 = 47, combien font 18 X 49 (sans les décimales) ?

 

Cui cui Fit L’oiseau
Lolobobo
Luciamel (c'est moi...)
El Camino
Captainhaka
Marco
Gildan
Erwan
Dorham
DivineHammer
Ema

 

Et voici mes réponses.

 

1) Pourquoi Jean-Vincent Placé a-t-il soudainement arrêté de jouer au rugby et notamment à cette place de trois quart aile pour Bagnères de Bigorre dans laquelle il brillait ?

 

J'ai dû demander à mon copain ses lumières, car je ne savais plus ni qui était Jean-Vincent Placé, ni ce que ça avait à faire avec le rugby. Par chance, mon copain est toulousain !!! Il m'a expliqué que Jean-Vincent Placé était cet élu et sénateur écolo, né en 68, qui était d'origine coréenne et adopté par des Français. Bon... mais quel lien avec le rugby ? Mon homme n'en savait rien... Il m'a fallu improviser (comme toujours, nous, femmes, devons innover). Il me semble, donc, que le sénateur Placé a dû abandonner cette place de trois quart au rugby, parce que, comme Gandhi, il a cru que la non violence pouvait être plus profitable à sa cause ???

 

 

2) Pourquoi les chats, à partir d’un certain âge, sentent-ils globalement la pisse ?

 

je ne fréquente que les chattes... d'un certain âge, et, en vieillissant, elles ne sentent pas la pisse... mais plutôt la rose... sinon, j'ai aussi parfois croisé quelques chiens, qui, devenus vieux, aboient plus qu'ils ne pissent... Alors, tournons-nous vers les tigres et les loups...et nous en saurons plus sur le vieillissement des humains...

 

 

3) Pourquoi Didier Goux ?

 

parce que son irremplaçable... l'a sauvé.

 

 

4) Pourquoi les phacochères ont-ils des dents ?

 

peuchère... ça existe les phacochères ?

 

 

5) Qu’est-ce que je fous dans cette galère, à ramer ainsi sans but ?

 

ben, parce que moi aussi je dois arriver jusqu'aux Indes... moi, espèce de phacochère !

 

 

6) la question étant manquante, voici ma question : "mais qui êtes-vous donc ?" 

 

je suis ton égal(e)... je suis comme toi, et toi comme moi...

 

 

7) Comment l’incinération a-t-elle remplacé la radiation, dans le coeur de Pôle emploi ?

 

l'irradiation risque de faire muter le coeur dans le corps de l'humain...

 

 

8) Pour quelle raison absurde Marcel Azzola ne figure-il pas dans le dernier classement NME  ?

 

pour la même raison que le fado n'est pas le rock...

 

 

9) Que fout Marie-Anne Chapdelaine (PS Rennes) à l’Assemblée Nationale alors que tout le monde sait qu’elle préfère (et de loin) Bricodépot ?

 

parce qu'elle est une femme... et que comme Wadjda... elle devra lutter longtemps encore pour avoir le droit de faire du vélo ? (comme l'ont fait toutes les Bécassine).

 

 

10) Qui m’a piqué mon string ? Et pourquoi ?

 

le diable... mais qui est le diable ? Il paraît que rien n'existe en dehors de Dieu, et que, donc, le diable est une partie de Dieu. C'est donc, Dieu lui-même qui t'a piqué ton string... Pourquoi ? pour te faire tourner en bourrique... hi hi hi...

 

11) Sachant que 27 x 13 = 47, combien font 18 X 49 (sans les décimales) ?

 

28... ou 38... mais j'ai un doute.

 

 

 

 

 

 


Bien sûr...

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photo (c) Luciamel, parc Daumesnil, Paris, le 1er déc. 2012.

 

 

Comme ça doit être triste d'être devenu un blogueur affilié au pouvoir... (comment dit-on déjà ? un asservi ? un serviteur ? un laquais ? ou, comme les appelle Iacub, "les larbins"... ceux qui acceptent, bien volontiers, cet état de choses qui consiste à flatter les puissants). Je les vois, à longueur de journée, essayer de rattraper toutes les bourdes du gouvernement, encenser la moindre petite décision, tresser des lauriers à tous ceux qui pourraient leur donner quelques miettes à grignoter... A croire que Duflot est plus libre qu'eux.

 

Ca devient lassant, inintéressant et stérile... d'assister à ces panégyries de François Hollande.

 

Ils ont participé, de façon assez acharnée, à l'élimination des femmes du PS (Royal, Aubry), ils sont complices et fiers d'avoir porté au pouvoir un des leurs... un traître à sa famille et à sa femme, un opportuniste, un mou, un mollusque... plutôt qu'un cochon (DSK). Voilà leur choix. Tout, plutôt qu'une femme. Telle est leur philosophie (leur pensée ?).

 

Alors, maintenant que Sarkozy est parti, et leur a oté toute substance intellectuelle, ils se contentent de pédaler dans la semoule de leur gloubiboulga.

 

Mais, enfin ! une femme est arrivée pour mettre les pieds dans leur plat, eh non, ce n'est pas Ségolène Royal, c'est Marcela Iacub.

 

J'ai lu l'article de Christine Angot, réagissant à la polémique suscitée par le livre de Iacub, sa posture (d'artiste, d'écrivain) face à la position, plus sauvage, de Iacub m'a convaincue que chacun, chacune, voit toujours midi à sa porte... J'aime la force, l'élégance, la virtuosité des deux artistes et ne souhaite en écarter aucune. Vous deux, mesdames, dites haut et fort ce que je pense, dites de façon irrévérencieuse que nous, femmes, sommes plus libres, par notre condition de dominées, que ceux qui nous dominent. Eux doivent se prosterner face au pouvoir, eux doivent s'écraser s'ils veulent obtenir un poste, s'ils veulent arriver au sommet. François... Hollande a su sacrifier suffisamment (sa famille, ses enfants, son passé, ses engagements) pour être là où il est. Nous, femmes, socialement opprimées (la plupart du temps), je ne dis pas dominées psychologiquement, car le propre du dominé est de trouver un moyen de dominer son dominant... (et les femmes l'ont trouvé : les enfants... et leur maternité !), nous, femmes, n'avons qu'une seule autre arme (mis à part notre ventre et notre capacité à procréer) : l'excès, ou l'hystérie ! en tout cas, l'éclat.

 

Alors, oui. J'approuve la démarche de Marcela Iacub, car elle a réussi à décrire ce qu'est la domination masculine dans toute "sa splendeur"...

 

"Je suis une féministe. Je suis persuadée que la domination masculine se transmet surtout par des voies douces. Par exemple, les codes amoureux." (M. Iacub)

 

Pour conclure mon propos, je voudrais juste indiquer qu'une femme a été élue Présidente de la république en Corée du Sud, et qu'en Afghanistan il y a toujours beaucoup plus de femmes élues au Parlement qu'en France. Nous, Français, sommes le reflet de la domination masculine dans toute sa splendeur depuis des lustres, depuis le code Napoléon.

 

Pour illustrer mon propos deux films :

 

Wadjda

 

Pierre de patience

 

 

 

et une chanson...

 

 

 

 

 

 

et les paroles...

 

 

Voir un ami pleurer,

Jacques Brel

 

Bien sûr, il y a les guerres d´Irlande
Et les peuplades sans musique
Bien sûr, tout ce manque de tendre
Et il n´y a plus d´Amérique
Bien sûr, l´argent n´a pas d´odeur
Mais pas d´odeur vous monte au nez
Bien sûr, on marche sur les fleurs
Mais, mais voir un ami pleurer!

Bien sûr, il y a nos défaites
Et puis la mort qui est tout au bout
Nos corps inclinent déjà la tête
Étonnés d´être encore debout
Bien sûr, les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés
Bien sûr, nos cœurs perdent leurs ailes
Mais, mais voir un ami pleurer!

Bien sûr, ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr, le temps qui va trop vite
Ces métro remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais, mais voir un ami pleurer!

Bien sûr, nos miroirs sont intègres
Ni le courage d´être juif
Ni l´élégance d´être nègre
On se croit mèche, on n´est que suif
Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu´on n´est plus étonné
Que, par amour, ils nous lacèrent
Mais, mais voir un ami pleurer!

 

 

Tu es pierre et sur cette pierre... j'inscrirai la patience.

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Aujourd'hui une de mes étudiantes (japonaise) a fait un exposé sur l'un de ses "dieux" (d'un point de vue cinématographique) : Jean-Luc Godard ("GOD" + "ART" nous a-t-elle expliqué) 

 

 

 

 

 

 

Aux gens que j'aime, femmes, hommes et oiseaux...

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photo (c) Luciamel, le ciel d'ici... le 05/08/2012, Paris 4e.

 

 

 

Sur les blogs comme dans nos vies, ou dans nos coeurs, les sujets passent et s'effacent... les peines, les révoltes, les joies, se recouvrent doucement et nous font oublier ce qui nous avait éblouis, consternés ou peinés, juste la veille. Tel un journal télé qui n'a pas le temps de s'attarder sur ses sujets... vite, vite, ça ne sera bientôt plus d'actualité. Le Pape ? du passé. La viande de cheval ? ça a fini par nous écoeurer. La crise ? de rire... La guerre au Mali ? on se prépare déjà à la prochaine. Alors, on tourne tranquillement sur le manège... de nos endormissements. "Ils" nous manipulent, "ils" sont des crapules, "ils" nous gourvernent, "ils"... et "nous" ? que faisons-nous de nos vies, de nos rêves, de notre capacité à changer le monde, de notre temps qui ne cesse de s'écouler dans le sablier ?

 

Aujourd'hui, on nous prescrit de parler des femmes... de leurs droits, de la parité, de l'injustice... etc. Et puis, on nous autorise à défiler, à protester, à nous faire entendre. Entre 14h et 20h, et suivant un itinéraire bien délimité. Nous faudra-t-il prendre en otage nos élèves, comme Adjani dans La journée de la jupe, ou nos dirigeants, comme les Femen dans leurs actions, pour dénoncer l'intorérable du machisme ?

 

 

 

 

 

 

MDB #17, ode à Julie et... Aude...

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photo (c) Luciamel, le 10/03/2013, rue des Francs Bourgeois, Paris 4e.

 

 

 

Julie et Aude

Aude et Julie

 

La brune et la blonde.

La toute fine et la pulpeuse.

La très grande et l'enfantine.

 

L'engagée et la littéraire

ou les deux à la fois...

 

Toutes deux blogueuses,

Toutes deux porteuses

d'une lumière voyageuse.

 

L'une par sa profession,

L'autre par sa vocation,

nous font traverser

la Méditerranée.

 

Récit ou Roman.

 

Nos deux écrivaines

viendront nous dédicacer

leurs oeuvres au MDB.

 

***

 

 

Le prochain MDB (Montmartre des Blogueuses) sera littéraire. Aude le Corff et Julie Gommes (@AudeNectar et @jujusete pour les twittos et twittas) sont aussi, de longue date, nos camarades blogueuses, elles viendront au Café Livres le 15 avril à partir de 18h30, pour nous dédicacer et nous parler de leurs livres (un récit sur les révolutions arabes et un premier roman) : 

 

 

 

Il était une fois les révolutions, Julie Gommes, édition de la Mouette (disponible en librairie).

 

Les arbres voyagent la nuit, Aude Le Corff, éditions Stock, date de parution le 03/04/2013.*

 

 

 

 

La soirée est ouverte aux blogueuses et aux amies des blogueuses (oui, c'est "exclusivement féminin"... exception faite pour notre ami peintre, Simon Gaetan, qui, depuis le début de notre aventure, nous taille le portrait tout en douceur, et à l'aquarelle...). 

 

 

 

 

 

 

Lieu de la soirée :

 

 

Le Café Livres


10, rue St Martin, Paris 4e


(face à la tour St Jacques,

et à l'angle de la rue de Rivoli).

 

le 15 avril 2013

à partir de 18h30

 

 

 

 

Aucun rapport... voici un clip pour ne pas illustrer le sujet... je l'ai découvert hier chez Taddéi** (en fait, je connaissais déjà sa vidéo de Lana del Rey) : le Français Woodkid, auteur-compositeur-interprète-réalisateur, pour le lancement de son album Golden Age... où il nous donne sa vision du destin de l'humanité...

 

 

 

 

 

 

 

Venez nombreuses au MDB du 15 avril, mais laissez au préalable votre nom ici (pour la réservation du resto) ou sous forme de tweet à :

 

@Luciamel

@PolluxeBlog

@olympeblogueuse

 

(les trois "organisatrices").

 

 

 

 

A bientôt au Café Livres, et, surtout, n'oubliez pas de vivre... en attendant.

 

 

 

***

 

 

 

 

*si vous n'avez pu en acheter un avant, nous aurons des exemplaires des ouvrages à votre disposition

** je reprendrai bientôt ce thème... celui de Marcela Iacub, et son interview chez Taddéi, car, je dois le dire, cette femme m'intéresse au plus haut point.

 


Romance d'avril au jardin Tino Rossi

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20130402-006.jpg photo (c) Luciamel, le 02/04/2013, berges de Seine, jardin Tino Rossi.

 

 

 

 

tout ce qui nous retient de trop en dire...

l'amour sur les visages croisés,

l'amour qui, telle la sève après l'hiver,

fait surgir des fleurs au bout de nos pleurs.

 

 

 

 

 

"La romance des pêcheurs de perles" de Bizet, la version de Tino Rossi à découvrir ;))

 

 

 

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